Alaska the last Frontier !!!
Le monde ou les hamburger sont presques aussi grands que les pizzas européennes.
Le monde ou tout est gigantesque : les voitures, les rues, le tour de taille des filles (!!!), l'accent américain. La plus part des calandres des gros 4x4 ressemblent à des gueules de baleines. La moindre cylindrée titre dans les 5litres. A Anchorage pas de ruelles, pas de vieille ville. Il n'y a que des larges rues. Chaque magasin ressemble plus à un hyper marché. Pas de terrasses pour prendre un verre. Soit on boit un coup à l'intérieur du "fast food" soit assis dans sa voiture. 2 populations se cotoient au quotidien. Celle qui mange, se goinfre à longueur de journée, se déplace uniquement en 4x4 même pour aller pisser. Faut dire qu'il est difficile de résister quand on voit les rayons de supermarché. Et celle qui court, explore l'immensité de l'Alaska, ne mange qu"organique", parle en permanence de nature, ski, montagne, VTT...
Mais je crois que ce qui est avant tout incroyable dans cette région du monde, c'est la nature et les montagnes. On ne mesure pas au premier coup d'oeil ce monde "wild". Mais si l'on a la possibilité de survoler grace à un petit avion, on découvre que tout est sauvage.
L'idée de cet expédition était d'aller gravir le mont Denali 6194m). Le Denali c'est un peu le Mont Blanc de l'Amérique du Nord. En moyenne plus de 1500 personnes veulent le gravir chaque année. Donc rien d'exceptionnel que d'organiser une expé sur ce sommet et qui plus est sur la voie dite normale : le "West Butress".
Mais pour cette expé j'étais sans client. l'union international des associations de guides (l'UIAGM) a voulu organiser cette expé en rassemblant 12 guides de nationnalités différentes dans le but de :
- mettre en commun nos compétences pour guider en haute altitude
- travailler sur un manuel de recommandation destiner aux guides pour travailler en haute altitude
- montrer au autorités qui gèrent le parc du Denali la qualité et les compétences des guides UIAGM.
Nous étions : 1 péruvien, 1 bolivien, 1 espagnol, 1 allemand, 1 suisse, 1 autrichien, 1 népalais, 1 japonais, 1 français, 1 polonais, 1 anglais, 1 américain.
Ce que je retiendrai de cette expé :
- une superbe entente entre tous. Une vraie envie d'évoluer ensemble.
- la gestion des ordures et des déchets dans le parc du Denali est vraiment un modèle. Malgré les 1073 personnes qui étaient en meme temps que nous, la montagne est propre. C'est indéniable que la mise en place des CNC qui oblige à ne pas chier n'importe ou mais chier dans dans des sacs biodegradables puis de les jetter dans un crevasses fait que les camps ne sont pas joncher de merde comme on le voit au pied de la face sud de l'Aiguille du Midi en fin d'été.
- Le travail des guides américains sur cette voie ne fait pas rêver. Leur clients ont souvent aucune expérience du cramponnage se sont souvent des personnes très physiques et motivés. Au cours de l'ascension les guides leur apprennent à cramponner, utiliser le matériel pour évoluer sur les cordes. Et surtout ils mettent un temps incroyable pour gravir le sommet le dernier jour. En moyenne entre 12 et 18 heures aller/retour depuis le camp. C'est suréaliste et surtout cela fait appel à une abnégation de sa personne pour le guide qui m'impréssionne.
- les guides qui travail pour les agences locales sont des ouvriers comme dans une usine de montage. Il faut comprendre que seulement 6 agences et 1 ecole on le droit de faire du Business sur le Denali. Faire du Business c'est commercialiser l'ascension de cette montagne. Ce business il est dans les mains des gérants d'agence. La finalité pour eux est bien avant tout mercantile. Ils embauchent des guides. Et pour garantir une equité dans la qualité de service, ils imposent au guides des règles très très précises. Le guide n'a pas ou presque pas d'interprétation personnel de l'ascension. Il ne fait que suivre ce qu'on lui dit de faire. Au même titre qu'un ouvrier de chez Renault serre des boulons le guide américain monte des sacs à patates sur le Denali.
- Les possibilités sont immenses. C'est vraiment attirant de revenir pour aller grimper ou skier dans d'autres vallées plus sauvages.
- Les pilotes qui nous posent sur les glaciers sont des as voir peut être même des demi-dieux !!!. Le dernier jour, après être revenu au camp de base, nous étions une centaine à attendre qu'un avion vienne nous chercher. Tous le monde espèrait pouvoir se faire récupérer rapidement. Lisa qui gère l'arrivée des avions au CB, gère aussi la liste d'attente. Les avions sont des Otters pour entre 4 et 10 personne, le pilote est seul au commande. Ce jour là, après 3 semaines de grand beau, la neige c'est mise de la partie. Le plafond de nuage était très bas. Peut être 30 mètres au dessus du glacier. Parfois la brume envahissait tout et la visibilité tombait à 50mètres. Les 2 premières journées ce sont passées à attendre mais sans succès de percevoir le bruit d'un hélice. Le lendemain après avoir passé 2 heures à damer la piste d'attérissage grâce aux skis, un avion à pu se poser et embarquer 8 personnes. Normalement sur la liste nous étions les suivants. La neige est revenu rapidement, nous avons remonter la tente. Puis une trouée c'est dessiner, l'espoir est revenu, vite nous avons tous plier. Peine perdu, la neige est revenu. Après 3 espoirs à démonter puis remonter la tente, sur le coup de 9h du soir nous n'y croyons plus. Il est temps de se glisser dans les duvets. Et là d'un coup le pilote à trouver les percée entre 2 nuages. Comment à t-il pris la décision ? Dans ce monde américains ou tout est synonime de sécurité avec pleins de code à suivre comment est il possible cette liberté. Je suis impressionné. Pas par le geste car je suis incompétent, mais par la volonté du pilote de rester à tourner à rond au dessus des glaciers pour chercher la faille. Bref chapeau bas pour votre ténacité, votre engagement, et surtout votre sympatie.
Place aux photos :
Vous pouvez aussi jeter un coup d'oeil sur toutes les photos en clicant sur : Ascension du Denali
La face sud du Denali avec la sortie de l'arête Cassin. Ouverte par Ricardo en 1976.
Ca c'est dit !!!
Oh mais que fait il là lui ?
Comment chier dans la nature ? un vaste programme à approfondir lors d'une thèse
l'immensité au rendez vous.
Le Denali et son approche
la piste d'attérissage.
Notre taxi
C'est partis pour une longue remontée de glacier. Les skis sont un avantages.
Camp à 3500m
Cuisine 4* - Farmer le guide américains à fait les courses - On ne manquera de rien.
Fait trop chaud au soleil
Farmer aux commandes
Ca fait rêver cette queuleleu !!!
et celle là vous en pensez quoi ?
Mr Foraker en arrière plan. Petite pensée à Sue Not disparue en sortant de Infinity Spur. Nous nous étions croisés au Kamet.
Peu de temps avant d'arriver à 4300m.
Briefing jounalier. Leur du travail studieux
Le commanditaire de l'expé
Photo officiel, de gauche à droite : Farmer (américain) Walter (autrichien) Andreas (Suisse) Terry (anglais) Raoul (espagnol) Chris (allemand) Pawel (polonais) Aristza (peruvien) Kenny (japonais) Jean (France) Aldo (Bolivien)
et accroupis : Tsering (népalais)
short rope
longue rope. bof bof
En dessous de moi le "medical camp" à 4300m
2 grimpeurs qui arriveront tard au camp
Des murs de neige pour protéger de la tempête qui ne viendra jamais pour nous
météo exceptionnel pour le jour du sommet
arrivée au sommet
Grace à une superbe météo et une bonne acclimatation tous le monde à pu faire le sommet.
toute la bande au repos à Talkeetna.
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MERCI A TOUS