Par envie de partager les moments vécus là-haut mais aussi mes humeurs sur le métier de guide. jean@montagnesdumonde.fr tel : +33 607 019 579
Comment raconter en quelques lignes les émotions vécut dans ce coin reculé de la Sibérie.
Venions nous pour nous enfoncer dans la poudre ? OUI !!!
Chacun on font de soi ne peu nier qu'avant de partir, la douceurs du climat de nos alpes installait un doute sur ce que nous allions trouvé. Alors on cherchait sur le net des références à des maudites webcam. Rien, inexistantes par là bas. On scrutait comme un rituel les prévisions. Il neige ? Combien ?
Et puis ce fut le départ. Moscou, son aéroport sans charme comme tous les autres sur terre. L'uniformisation est passé par là. les mêmes boutiques, le même Toblerone. A minuit on embarque pour Novokutsnek. 4 heures pour essayé de dormir avant de plonger dans le froid.
En descendant sur le Tarmac, il fait doux, peut être -10°. Rien a voir avec les -25° de l'année dernière. Mais des tones de neiges sont accumulés au bord de la piste. On rit de notre doute. On est content, on voudrait chausser. Pas tout de suite les montagnes sont encore loin. Collé contre la vitre du bus, j'essaye de somnoler tout en regardant dehors. A 6h du mat, la nuit est encore bien glauque, les lampadaires diffusent un lumière blafarde et la monotonie du transport en bus s'installe. Le paysage est comme une bande dessinée. J'aime ce noir et blanc, ces fumées sans panache qui peinent a s'élever des toits, Ce côté feutré ou rien n'est apparent. Vivrai je ici, non je crois pas, enfin je sais pas.... Tout semble presque irréel pour pouvoir comprendre la vie ici.
Avion - Bus - Train - Radeau...
Le train nous a posé au bord des rails au lieu dit Luzba.
Cette année il n'y avait pas besoin de radeau pour traverser la rivière. Alors moi j'étais content. J'ai une hantise de l'eau. Quand en plus elle est glacé, rien que d'y penser.......
Mais finalement pour passer dans la vallée suivante nous avons quand même été obligé de prendre un radeau pour traverser une rivière.
Les jours suivants nous avons plongé dans les montagnes sibériennes. Certains skieurs restent à Luzba et ski sur les collines environnantes. Nous, nous avons préféré aller plus loin, aller rejoindre les cabanes en bois qui permettent de s'approcher des belles montagnes.
L'année dernière nous avions repéré qu'il était possible de traverser de vallées en vallées. Les jonctions sont courtes mais donnent accès à d'autres sommets, d'autres pentes.
Ces petites cabanes sont uniques. Faites de rondins de bois elles sont un vrai refuge ou il fait bon pénétrer dedans. Juste à côté à quelques mètres on trouve la plus part du temps un Bana (petite cabane en bois transformé en sauna). C'est juste exceptionnel de rentrer dans une pièce à 80° quand on a passé la journée à skier par -25°. Un bon moment pour rigoler, vider ses histoires et inventer la suite.
Ici le ski en forêt est Roi. Clairsemé de bouleaux il est facile que chacun choisissent sa ligne pour tailler de belles courbes avec des gerbes à étouffer un taureaux.
Quand la météo est clémente, sans vent et lumineuse nous sortons de la forêt pour arpenter les sommets. Quel douceur de tailler des courbes à fond, de jouer entre les bouleaux, de sauter d'un pilot à l'autre.
Au hasard des cabanes on rencontre un trappeur venu chasser. Ces skis nous impressionnent. Planches de bois agrémentées peaux de bêtes clouées pour ne pas reculer, il font au moins 160 au patin. Montés de lanières permettant de fixer la chaussure tout en libérant le talon.
Ca n'a surement pas beaucoup de sens d'aller aussi loin pour juste poser ses spatules dans la poudre mais vivre ensemble ces moments à du sens pour moi.
Merci à tous
Merci Simsim pour avoir encore partager ces moments toi qui est déjà repartis pour le chaud au Tchad.
Merci à toi Mickhail pour ton énergie et ta gentillesse.
A l'année prochaine. Les dates sont posées du 21 novembre au 1er décembre: