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30 octobre 2023 1 30 /10 /octobre /2023 09:23

Retour de Géorgie du Sud...

Un voyage d'où l'on ne revient pas entièrement. Nous sommes partis avec les poches remplies d'envie, les sacs comblés de jouets. Nous revenons repus d'émotions, chargés de sensations.

Atteindre cette ile est une expé, en revenir est une autre.
Au confins de l'Atlantique Sud, chahuté par les vagues qui me soulevaient dans banette j'écrivais péniblement ces quelques lignes pour ne pas oublier. Pour ne pas disperser dans les joies du retour ces moments de doute ou parfois je me maudis de cette pugnacité à monter ces projets.

 


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Le retour en mer est compliqué. Pendant presque 3 jours nous avons navigué entre les icebergs et les growlers. Une certaine tension était palpable. L’angoisse de tapé dedans en pleine nuit, la crainte que le bateau souffre, le doute de ne pas être à la hauteur pendant les quarts.

Alors Brice a pris l'option de monter plein nord pour quitter la zone de convergence.
Point de rencontre entre les eaux tempérées de l’atlantique sud et celles glaciales de la zone antarctique pour fuir la glace. Espérer ! Plus nous montions plus nous nous éloignons de notre but...stanley.

 

Cela fait 5 jours et demi que nous avons quitté la Géorgie et ce n'est seulement que depuis ce matin que nous avons pu reprendre un cap vers Stanley. Quelle misère !!!

L’océan absorbe nos énergies, il démultiplie nos émotions.


Le mouvement permanent du bateau, la gite, la gueule collée contre la toile antiroulis, la séance à baisser son collant et se cramponner pour ne pas recevoir toute la cuvette des chiottes dans le bénard use nos muscles autant que nos tendons pour récupérer les déséquilibres. Nos hanches sont meurtries par les rattrapages d’urgences contre les coursives, les barres et autres zones trop dures pour notre gras fessier pas assez proéminent.



Nous petits marin des lacs nous plaignons en silence. Chacun souffre à sa manière mais personne ne se laisse aller.


Dehors la mer est là, son immensité, ses vagues si hautes que l’on se croirait dans un manège forain. Vous vous rappelez ces pendules horrible ou l'estomac remonte sur le cœur, ou l'on ravale ce que l'on a mangé quelques heures avant ? Ça descend ça monte. Je ravale, nous ravalons. Repas - vomi - bile...


Heureusement ils sont là ! Les Albatros hurleurs. Ces grands oiseaux des mers du sud. Majestueux ils volent comme une danse autour du voilier. Sans bruit, sans un regard juste en un glissé permanent ils volent au-dessus des vagues, se laissent plonger dans les creux et ressources en cabrant. Quel agilité. L’autre nuit nous avions 52 noeuds de vent. Le ventre serré, les cuisses arquées pour tenir derrière la barre, la tête enfouie dans ma veste je me maudissait d’être là. Mais à la vue de cet albatros qui est venu me survoler doucement sans bruit tout s’est apaisé. J’ai arrêté de trembler et la chaleur est revenu. Des petits prions, sorte de grand et fin moineaux suivaient et les damiers du cap narguaient par leur audace à frôler les haubans. Suis resté trois heures à observer ce ballet impétueux. Il y a-t-il des couples dans ces piafs ? Sûrement ! Un vrai bal des mers du sud ou l’océan est le parquet, la musique le vent dans la voile et nous les spectateurs qui sont là sans être invité.



Le temps s’écoule, les Miles avancent doucement et inévitablement les questions se posent. Serons-nous a temps à Stanley pour l’avion. Pas sur dit le gps aujourd’hui. On espère que le vent nous sera plus favorable.



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Depuis nous avons repris pied. Quelques heures avant le vol nous arrivions à Stanley et la vie de nouveau se dispersait dans la connexion.


Pourtant rester les dans neiges Géorgienne pour encore quelques virages, pour continuer à errer sur la plage de St Andrews entre les manchots les éléphants de mer, pour se laisser bousculer par la vague qui te prend de travers au moment de monter dans le zodiacal, pour bavasser dans la descente de Pod'orange avec Brice, pour ne rien lâcher aux cartes quand certains espère me mettre fanny, pour encore et encore découvrir ces hivers qui arrivent au bout du monde

 

Demain je vous raconterai un peu plus de émotions vécues.

Retour de Géorgie du Sud
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